Tout personnage évoluant dans les systèmes organisés du système solaire possède un Emetteur Individuel de Dossier pour pouvoir consommer et se déplacer.

Définition et aspects médicaux

Fonctionnement

Aspects culturels

EID et criminalité

Utiliser l'EID dans le jeu

Définition

L’Emetteur Individuel de Dossier est un implant bioélectronique placé dans le corps de chaque membre d’une colonie ou d’un système organisé. Il sert uniquement à identifier celui qui le porte.

L’EID est utilisé comme carte de retrait bancaire, comme carte d’identité et comme laissez-passer.

L’EID a un rôle informatif, toute action devant être validée par lecture de l'empreinte palmaire. On ne peut par exemple pas retirer un repas sans confirmer par empreinte palmaire.

L’EID est implanté à la place du dernier disque cervical par micro neurochirurgie robotisée, opération complexe qui nécessite le matériel d’un centre hospitalier important. Cet implant bioélectronique est implanté après la puberté, au dix-huitième anniversaire. Les deux semaines suivant l’opération sont très douloureuses ; le taux de pertes de cette opération est inférieur à 3%.

Cet implant est doté d’un processus de croissance biologique, basé sur l’extrapolation des relevés de croissance qui ont eu lieu au cours de l’adolescence. L’EID achève sa phase de croissance 4 ans après son implantation ; il est alors parfaitement intégré à la colonne vertébrale et quasiment inamovible. Le taux de rejet est quasi nul ; tout rejet amène au mieux à la paralysie totale, plus généralement à la mort.

Ainsi, on ne peut réaliser qu’une seule implantation par sujet pour toute la durée de sa vie. Les essais d’implantation sur des sujets de plus de 30 ans sont généralement infructueux.

L’EID se présente sous la forme d’un disque gélatineux au cœur duquel se trouve une mince pastille de silicone gravée. L’EID ne nécessite aucune énergie pour fonctionner, il se contente de constituer une réponse aux ondes des Traqueurs. La mort d’un porteur n’a donc pas de conséquences pour l’EID, qui continue à émettre.

Fonctionnement

L’EID est un indicateur passif : il renvoie un signal électromagnétique à des ondes de même nature. Seul le plomb et quelques matériaux hautement radioactifs peuvent brouiller ce signal.

Les Lecteurs d’EID ou "Traqueurs", appareils de détection, sont placés partout où une prestation de service peut avoir lieu et partout où il peut y avoir limitation de passage.

Ces appareils sont relativement fragiles et onéreux, c'est pourquoi ils ne sont pas installés dans toute la colonie, hormis dans certains systèmes totalitaires.

Les Traqueurs se présentent sous la forme d’un boîtier cubique de 10 cm3, reliés à une plaque de détection de 20 cm2. Ils peuvent lire les EID dans un rayon de 10m autour de la plaque. Les boîtiers sont installés dans les plafonds ou les murs, le plus souvent protégés par un léger blindage (acier 1mm).

Les Traqueurs sont reliés au réseau informatique de la colonie ; l’ordinateur central de la colonie suit chaque citoyen en temps réel. L’Ordinateur Central (OC) attribue à chaque identité un dossier complet, contenant les données administratives, bancaires et médicales du citoyen.

Ce dossier se compose :

Tous ces fichiers et les données qu’ils contiennent ne peuvent être effacés ; il y a donc une mention indiquant qu’une donnée est périmée, mais aucune donnée ne disparaît.

Toute institution, comme la justice ou la douane, désirant accéder à ces données doit en demander l’autorisation à l’organisation habilitée à la consulter. La plupart des accès sont limités mais disponibles en quelques minutes. Un examen plus approfondi du dossier individuel doit être cautionné administrativement, et cela peut prendre jusqu’à 36h.

Les Traqueurs sont également construits dans les véhicules. Les vaisseaux de transports de passagers d’une taille importante sont dotés d’un propre Ordinateur Central, qui renouvelle ses données à chaque escale.

Le point faible du système réside dans le réseau informatique et l’ordinateur central. Alors que ce dernier, véritable cerveau de la colonie, est inattaquable sur tous les points de vue, le réseau est souvent mis à mal par les radiations solaires, différentes infections informatiques et destruction matérielles.

Aspects culturels

La technique de l’EID a été mise en place dès le début de l’ère solaire, pour pouvoir localiser chaque colon et également pour réguler la distribution de nourriture.

Au début, il ne s’agissait que de bracelets, puis d’implants sous-cutanés. Devant l’importance de la fraude, surtout dans la distribution de nourriture, il a été décidé de mettre l’EID dans un endroit sensible du corps humain, où toute tentative de fraude se solde par la mort.

L’EID est généralement considéré comme une sécurité, permettant de retrouver rapidement tout individu disparu. Ceci était précieux lorsque les décompressions accidentelles dévastaient les colonies, enfermant des colons sous les décombres ou les expulsant loin de tout secours. Aujourd’hui, on le considère comme une police efficace, prévenant les agressions directes.

Il n’existe au sein des systèmes organisés pas de dérogations à ce système. L’EID est souvent dénoncé par certains groupes politiques comme une entrave aux libertés individuelles et politiques.

L’EID est le plus souvent vécu comme la marque d’appartenance à la colonie. Jusqu’à l’âge de dix-huit ans, le citoyen est doté d’un passe magnétique, d’un fonctionnement analogue à l’EID. Ce passe est souvent implanté dans le corps, sous la peau ou dans le système digestif.

Ce passe permet d’appliquer de nombreuses restrictions aux mineurs, notamment dans l’accessibilité de certaines zones et la circulation ; ainsi, il est possible de localiser un enfant absent au cours.

Dans certains systèmes particulièrement restrictifs, l’EID est utilisé pour dissuader les adolescents de certaines pratiques, notamment dans la fréquentation du sexe opposé. (Deux EID de deux personnes de sexe différent dont au moins une est mineure distants de moins de 20 cm déclenchent une action informative de l’Ordinateur Central vis-à-vis de la police dans les systèmes restrictifs).

Le fait d’être implanté à dix-huit ans, à la majorité, a amené l’implantation à devenir une sorte de rituel de passage ; par l’implantation, le colon a accès bien plus de zones et d’informations, mais est surtout reconnu comme faisant parti du monde adulte.

EID et criminalité

Ce système de contrôle est un frein important pour les activités criminelles et permet la collaboration du crime local avec les autorités.

La pègre intrasolaire et les services de renseignements étrangers sont également contraints de jouer la règle du jeu ; pour des interventions sérieuses, ces illégaux préfèrent saboter localement le réseau, voire détruire simplement quelques Traqueurs sur site (ce qui permet de travailler sur le réseau).

Les restrictions les plus pénibles pour ce genre d’individus sont les restrictions à la circulation ; celles-ci peuvent être contournées en contrefaisant ou en utilisant les connexions de la police à l'Ordinateur Central (OC). Celles-ci sont accessibles à des hackers entraînés ; c’est cette capacité de contrefaçon qui a valu le surnom de "hi-tech" à la pègre solaire.

Il existe des interventions osées pour tenter de modifier des fichiers-identités de base au sein de l’OC de certaines colonies, mais c’est généralement une opération vaine.

Il apparaît très risqué de corrompre un opérateur de l’OC ou un haut fonctionnaire, car un double jeu est très probable.

Il est également vain de vouloir modifier le montant de son capital travail une fois dans la colonie, car le centre de Gestion du Capital recalcule ses positions à chaque transaction et débusque la moindre irrégularité. Un approvisionnement en capital travail par l’extérieur est possible mais repérable.

Ce qu’on ne peut pas faire :

Comment utiliser l'EID dans le jeu

Par l’EID, on synthétise toutes les ressources policières et juridiques qui sont déjà utilisées de nos jours pour retracer les activités des suspects. Avec l’EID, l’impunité des actions criminelles disparaît, et avec elle la tentation et la facilité de l’action brutale.

En ce qui concerne la surveillance policière, ce système est moins totalitaire qu’il n’y paraît : il est rare que la police consacre son temps à suivre un citoyen en particulier ; il faut vraiment qu’une enquête soit ouverte pour que l’on retrace le parcours d’un individu. Néanmoins, les tentatives d’infractions aux permis de circulations sont enregistrées dans le fichier "circulation", et dans certains cas l’Ordinateur Central peut lancer une action informative à la police.

Ne faites pas devenir vos PJ paranoïaques en insistant sur la présence de l’EID : ils sont sensés avoir grandi avec ce système et ne connaissent à vrai dire pas d’autre mode de vie. Il est donc plus vraisemblable que vos PJ déclarent : "Nous n’avons pas le droit d’être ici" plutôt que : "Nos EID vont nous moucher". En outre, ce dispositif vise à simplifier la plupart des tâches quotidiennes et transactions, ce qui libère du temps et de l’attention au profit du scénario.

La police est très souvent impartiale dans l'utilisation de l'EID, sa première priorité étant la préservation de la paix civile pour éviter des accidents graves comme la décompression ou la perte d’air. S'il y a un "Grand Méchant" dans votre scénario, il y a peu de chances pour qu’il ait accès au réseau de détection. Les systèmes totalitaires échappent à la règle, mais là les PJ seront prévenus...

Il existe des Traqueurs portatifs utilisés par l’armée pour localiser les ennemis, notamment au sein des structures métalliques où les détecteurs de métaux sont inefficaces.

Certains corps d’élite dont les Space Marines se font retirer l’EID ou n'ont pas subi d'implantation, quitte à devoir porter un badge magnétique au retour de mission.